Introduction au livre biblique de l’Apocalypse de Jean

Je présente ici, après quelques paragraphes introductifs succincts au sujet du livre biblique de l’Apocalypse de Jean, une étude de la conception du jugement divin dans ce livre, à partir du vocabulaire utilisé (dans la traduction française TOB). L’indication du nombre d’occurrences des principaux mots liés au jugement met en évidence la dimension de la violence de la théologie du jugement dans le dernier livre de la Bible.

Voir la liste de mes prédications sur l’Apocalypse ordonnées par références bibliques.

Première approche : Un ouvrage traumatique

L’Apocalypse est une lecture difficile que plusieurs chrétiens préfèrent éviter. En effet, le livre emploie un vocabulaire non dénué de violence pour décrire tant les agissements de Dieu et de ses alliés, que ceux de leurs ennemis (Voir en dernière partie de cette page, le vocabulaire du jugement). Le livre entend refléter les troubles, les drames et les catastrophes de l’histoire humaine et de sa fin, les mettant en relation avec des conflits qui se déroulent dans le monde spirituel entre les anges, le diable et les démons.

Pour saisir les origines de ce climat de violence qui empreint le livre, il faut se souvenir que l’Apocalypse a été écrite dans le contexte des persécutions des chrétiens dans l’Empire romain, lors desquelles confesser sa foi pouvait conduire au martyre. D’ailleurs en grec, marturion signifie témoignage. Le livre de l’Apocalypse a originellement pour but d’encourager les chrétiens souffrant des tribulations à persévérer malgré les épreuves (Ap. 13,9-10). Pour cette raison, les brèves lettres adressées aux 7 Eglises (chap. 2-3) se terminent chacune par une promesse adressée aux vainqueurs, à savoir à celles et ceux qui gardent la foi en Jésus jusqu’à leur mort. Par exemple, la lettre à l’Eglise de Philadelphie se termine ainsi (Ap. 3,10-13) :

10 Parce que tu as gardé ma parole avec persévérance, moi aussi je te garderai de l’heure de l’épreuve, qui va venir sur l’humanité entière, et mettre à l’épreuve les habitants de la terre.
11 Je viens bientôt. Tiens ferme ce que tu as, pour que nul ne te prenne ta couronne. 12 Le vainqueur, j’en ferai une colonne dans le temple de mon Dieu, il n’en sortira jamais plus, et j’inscrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, la Jérusalem nouvelle qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau.
13 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Eglises.

La forte représentation de l’Apocalypse dans l’art moderne montre que les angoisses qui y transparaissent trouvent un écho aujourd’hui et ne diffèrent donc pas radicalement de celles de l’Antiquité : La menace d’une fin de l’Humanité, ou d’une destruction de la civilisation avec un retour à la barbarie, comme cela se produisit lors des siècles qui suivirent la chute de l’Empire romain, a toujours représenté une source d’angoisse. Insécurité, brutalité, contamination, extermination, persécution, pollution, agonie, guerre, terrorisme, crimes contre l’humanité représentent de tous temps la face la plus sombre de notre histoire.

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Choix exégétiques : Plusieurs interprétations possibles

Le texte de l’Apocalypse développe un récit imagé très nourri, dont le sens de chaque détail est souvent difficile à saisir. Dès lors, un premier choix d’interprétation se dessine:
Les lectures non critiques cherchent le plus souvent à identifier chaque détail du livre à des faits historiques du temps passé, présent ou futur. Elles conduisent à des impasses qui se répètent à chaque époque, car il est impossible de démontrer ces parallélismes avec l’histoire réelle, qui paraissent bien incertains, sauf à ceux qui les promeuvent.
Les lectures historico-critiques du texte attribuent les détails du récit soit à des événements de l’époque de la rédaction du texte (par exemple Babylone identifiée à l’Empire romain, lequel n’est pas expressément mentionné), soit à la reprise très libre par l’auteur de thèmes prophétiques déjà présents dans la Bible juive et dans divers écrits de style apocalyptique, soit à l’imagination théologique de l’auteur. L’auteur s’exprime d’une manière symbolique propre à l’apocalyptique de la fin du premier siècle après Jésus-Christ.

Le style de l’Apocalypse est peut-être comparable à un film sensationnel d’aujourd’hui, comme la série Star Wars, parodiant de manière impressionnante le combat entre le bien et le mal qui traverse l’histoire humaine et tout l’Univers. De manière générale, le récit relève de la fiction, alors même qu’il entend renvoyer indirectement à certaines réalités historiques. Dans certains passages, le caractère symbolique de la vision est clairement attesté par l’auteur lui-même, qui la relie de façon en partie confuse à des événements politiques de son époque, qui n’ont donc plus aucune actualité de nos jours. Le passage suivant montre par ailleurs que l’Apocalypse traite de l’ensemble de l’histoire (passée, présente et future) par rapport à l’époque de sa rédaction (Ap 17,9-12) :

9 C’est le moment d’avoir l’intelligence que la sagesse éclaire : les sept têtes sont les sept montagnes où réside la femme. Ce sont aussi sept rois. 10 Cinq d’entre eux sont tombés, le sixième règne, le septième n’est pas encore venu, mais quand il viendra, il ne demeurera que peu de temps. 11 La bête qui était, et qui n’est plus, est elle-même un huitième roi.
Elle est du nombre des sept et s’en va à la perdition. 12 Les dix cornes que tu as vues sont dix rois qui n’ont pas encore reçu la royauté, mais, pour une heure, ils partageront le pouvoir royal avec la bête.

Plusieurs chiffres sont de nature clairement symbolique, et ne représentent manifestement rien de réellement historique : Les 7 églises (il y en avait bien plus), les 7 chandeliers d’or, les 24 vieillards (12×2), les 7 esprits de Dieu, les 4 animaux (les 4 points cardinaux: nord, sud, est, ouest), les 7 seaux, les 144000 élus (12×12=144 ; 1000=grande quantité), les 7 trompettes, les 7 anges et les 7 coupes, le chiffre 666 de la bête (la totale imperfection, par opposition à 777 qui symbolise la totale perfection), les dimensions de la Nouvelle Jérusalem, etc.

La construction littéraire du récit

Le texte dans son ensemble se présente comme une série de visions célestes successives dont l’auteur aurait bénéficié (Ap. 1,9-11 ; 4,1 ; etc. : l’introduction « Alors je vis… » se répète de nombreuses fois tout au long du récit). Parfois un ange adresse la parole à l’auteur et lui montre des événements célestes, ou l’invite à le suivre, ou encore lui donne quelque chose à manger (Ap. 10,9). Cependant, de nombreux passages présentés comme des visions ou des auditions surnaturelles sont manifestement repris de l’Ancien Testament, notamment dans les livres d’Ezéchiel, Esaïe, Jérémie, Daniel et les Psaumes, ce qui suppose un travail rédactionnel basé sur d’autres textes sacrés, et non sur la simple transcription d’une vision personnelle relevant du domaine extatique et sensationnel.

L’étude détaillée du livre de l’Apocalypse montre que cet ouvrage est écrit avec une grande minutie littéraire et théologique, et même une sensibilité aiguë des nuances. Chaque détail est soigneusement décrit et trouve son importance située dans le plan d’ensemble, qui reste très souple sans être pour autant incohérent. Les éléments du texte sont plus ou moins compréhensibles : certains sont clairs et d’autres restent indéfectiblement mystérieux. Cette pléthore d’éléments textuels entrecroisés est un procédé rhétorique qui parvient à donner une sensation de solennité grandiose à l’ensemble de la narration.

Le plan du livre

Le plan du livre de l’Apocalypse ci-dessous est tiré du texte d’Elian Cuvillier, L’Apocalypse de Jean, chapitre 23, p. 411-430, dans l’ouvrage Sous la direction de Daniel Marguerat, Introduction au Nouveau Testament. Son histoire, son écriture, sa théologie, Genève, Labor et Fides, 2000, 20084, p. 414.

La conception de l’histoire

Le récit de l’Apocalypse donne la sensation étrange de se situer toujours près de la fin de l’histoire, et même à cette fin, tout en repoussant continuellement le délai de cette fin, qui n’intervient de façon radicale que dans les trois derniers chapitres du livre. Cette perception du récit justifie l’interprétation selon laquelle l’Apocalypse ne nous parle pas uniquement de la fin de l’histoire, mais du drame général qui se déroule dans l’histoire humaine. Par exemple, le retentissement de la septième trompette semble marquer la fin de l’histoire, le temps du jugement dernier (Ap. 11,15-19), or nous ne sommes qu’à la moitié du livre.

Cette conception partiellement structurée et brouillée de l’histoire, procédant par étapes successives partiellement répétitives et croissantes, sans canevas précis, au travers desquelles la fin s’approche toujours sans jamais arriver, est particulièrement visible dans les chapitres qui présentent les 7 sceaux, les 7 trompettes et les 7 coupes. Le tableau ci-dessous montre les 21 (3×7) interventions angéliques telles qu’elles apparaissent dans le récit. Il est tiré du texte d’Elian Cuvillier, L’Apocalypse de Jean, chapitre 23, p. 411-430, dans l’ouvrage Sous la direction de Daniel Marguerat, Introduction au Nouveau Testament. Son histoire, son écriture, sa théologie, Genève, Labor et Fides, 2000, 20084, p. 413.

Le récit de l’Apocalypse expose une vision réaliste, voire pessimiste, de l’histoire humaine, dans laquelle tant les saints que les impies souffrent. Les saints pâtissent de la persécution des impies, et les impies des châtiments divins qui se font de plus en plus intenses dans la progression du récit. Avant l’établissement final de la paix par la victoire définitive de Dieu, on assiste plutôt à un accroissement de l’intensité des combats et des souffrances. Cela dit, le livre proclame heureux ceux qui reçoivent sa prophétie (Ap. 1,3) :

3 Heureux celui qui lit, et ceux qui écoutent les paroles de la prophétie et gardent ce qui s’y trouve écrit, car le temps est proche.

Parfois, les châtiments divins produisent la repentance et la conversion des impies (Ap. 11,13), mais le plus souvent, ces derniers persistent dans leur endurcissement rebelle et idolâtre, et ne se repentent pas (Ap. 16,9 ; 22,11). Parfois, le camp du mal l’emporte sur le camp du bien, rendant temporairement obscur le dessein de Dieu (Ap. 13,7). Dans l’ensemble, le camp du bien apparait comme étant nettement minoritaire en force et en nombre au cours de l’histoire. Cette infériorité appelle jugement, et même vengeance, opérée par Dieu lui-même au temps de la fin (Ap. 19,2). Parfois, le récit prend un caractère gore, jusqu’à l’horreur, afin d’illustrer les pires épisodes de l’histoire humaine (Ap. 14,18-20). Signalons enfin que le camp du mal est loin d’être uni, et que les guerres successives de l’histoire réalisent le dessein de Dieu, qui demeure caché et incompréhensible pour nous humains (Ap. 17,16-17) :

16 Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, elles la rendront solitaire et nue. Elles mangeront ses chairs et la brûleront au feu. 17 Car Dieu leur a mis au cœur de réaliser son dessein, un même dessein : mettre leur royauté au service de la bête jusqu’à l’accomplissement des paroles de Dieu.

Les deux bêtes dont il est parlé à partir du chapitre 13 possèdent un double caractère : elles représentent à la fois une autorité politique (un roi, une ville ou un empire) et une puissance spirituelle, à savoir une incarnation de Satan, l’ennemi de Dieu par excellence. Cette conception mixte des figures de l’Apocalypse est particulièrement intéressante théologiquement, car elle ne dissocie pas les réalités spirituelles des réalités politiques, mais tend plutôt à les fusionner. Les démons ne sont donc pas des êtres surnaturels indépendants et personnels à part entière, mais ils représentent plutôt la matérialisation du mal dans des systèmes sociaux, politiques et culturels concrets et historiques.

A la fin et au-delà de l’histoire, l’Apocalypse (mot tiré du verbe grec apocalupto qui signifie révéler, découvrir, dévoiler, faire connaître) dessine une perspective générale de l’histoire qui se manifeste dans son aboutissement : Cette fin de l’histoire n’est pas la catastrophe, comme on le croit souvent, mais « l’accomplissement du mystère de Dieu », que Dieu a déjà communiqué à ses prophètes de façon encore partielle (Ap. 10,7) :

7 Mais aux jours où l’on entendra le septième ange, quand il commencera de sonner de sa trompette, alors sera l’accomplissement du mystère de Dieu, comme il en fit l’annonce à ses serviteurs les prophètes.

La théologie

Le récit très imagé de l’Apocalypse est sous-tendu par une théologie chrétienne davantage conforme aux autres livres du Nouveau Testament sur plusieurs points essentiels, qu’on ne l’imagine habituellement, raison pour laquelle il a été intégré à la Bible chrétienne. Sa substance théologique pourrait par exemple être résumée approximativement dans la première épître de Pierre, surtout par la fin du passage 3,18-22 :

18 En effet, le Christ lui-même a souffert pour les péchés, une fois pour toutes, lui juste pour les injustes, afin de vous présenter à Dieu, lui mis à mort en sa chair, mais rendu à la vie par l’Esprit. 19 C’est alors qu’il est allé prêcher même aux esprits en prison, 20 aux rebelles d’autrefois, quand se prolongeait la patience de Dieu aux jours où Noé construisait l’arche, dans laquelle peu de gens, huit personnes, furent sauvés par l’eau. 21 C’était l’image du baptême qui vous sauve maintenant : il n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement envers Dieu d’une bonne conscience ; il vous sauve par la résurrection de Jésus Christ, 22 qui, parti pour le ciel, est à la droite de Dieu, et à qui sont soumis anges, Pouvoirs et Puissances.

On trouve, ici comme dans l’Apocalypse, l’affirmation du salut en Jésus-Christ, le juste mort pour les injustes (Ap. 5,9), sa résurrection et son intronisation au ciel, ainsi que sa domination sur les anges et les pouvoirs cosmiques, décrits dans l’Apocalypse de façon mythologique (Ap. 5,11-14). La patience nécessaire à l’attente de l’accomplissement de l’histoire, mentionnée dans ce texte, figure également dans l’Apocalypse (Ap. 6,9-11) :

9 Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et du témoignage qu’ils avaient porté. 10 Ils criaient d’une voix forte : Jusques à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à faire justice et à venger notre sang sur les habitants de la terre ? 11 Alors il leur fut donné à chacun une robe blanche, et il leur fut dit de patienter encore un peu, jusqu’à ce que fût au complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui doivent être mis à mort comme eux.

Malgré son caractère fantastique, le livre de l’Apocalypse en appelle à l’intelligence des lecteurs, afin qu’ils en comprennent le sens caché (Ap. 17,9). Le lecteur ne doit donc pas se laisser emporter par la panique, mais discerner le sens du texte. Comme dans les Evangiles synoptiques, le retour du Christ est annoncé comme étant proche, mais sa date exacte demeure inconnue, ce qui contraint le croyant à veiller (Ap. 16,15, voir aussi 22,7.14) :

15 Voici, je viens comme un voleur. Heureux celui qui veille et garde ses vêtements, pour ne pas aller nu et laisser voir sa honte.

Tentative d’interprétation actualisée du récit : Face à l’autoglorification des humains, et à la montée en puissance de leurs dominations, le Dieu de l’Apocalypse doit et devra entrer en scène, et il possède les moyens de triompher, mais il œuvre de manière à ce que les maux de l’histoire deviennent des avertissements qui retardent sans cesse l’heure du jugement final, fatidique. Les êtres humains s’en trouvent hébétés, voyant leur vie osciller sans cesse entre leur prétention à s’autodéterminer et la manifestation du chaos. Les meneurs, prétendus détenteurs de solutions, sont confondus par la vanité de leurs prétentions démesurées, tandis que les indifférents sont rappelés à leurs responsabilités par la menace constamment préoccupante du chaos. L’humanité, dans sa prétention à l’indépendance, se détourne de Dieu, et le cours de l’histoire ne fait que lui apprendre, toujours à nouveau, qu’elle est moins capable de bien agir qu’elle ne le pense. Contre l’illusion des Bêtes successives qui dominent l’histoire (qui représentent des pouvoirs politiques plus ou moins séduisants, corrompus et dictatoriaux), le Dieu de l’Apocalypse appelle à un retour à la foi humble en l’Agneau immolé (Ap. 5,6), qui seul confère à l’humain sa juste mesure, et se manifestera en définitive comme l’unique solution conduisant à un règne bénéfique et heureux, capable de prolonger et transcender positivement l’histoire humaine.

Le jugement divin : Défi théologique central du livre de l’Apocalypse

L’ensemble du livre, et surtout ses chapitres conclusifs, donnent l’impression d’un jugement dualiste, manichéen et définitif, entre les élus et les damnés, mais certains passages isolés, où l’humanité entière se trouve hébétée, permettent de questionner cette trop stricte dichotomie, car qui peut subsister devant la colère de Dieu (Ap. 6,12-17) :

12 Et je vis : Quand il ouvrit le sixième sceau, il se fit un violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune entière comme du sang. 13 Les étoiles du ciel tombèrent sur la terre, comme fruits verts d’un figuier battu par la tempête. 14 Le ciel se retira comme un livre qu’on roule, toutes les montagnes et les îles furent ébranlées. 15 Les rois de la terre, les grands, les chefs d’armée, les riches et les puissants, tous, esclaves et hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et les rochers des montagnes. 16 Ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin de la face de celui qui siège sur le trône, et loin de la colère de l’agneau ! 17 Car il est venu le grand jour de leur colère, et qui peut subsister ?

Sous certains aspects, le livre semble adopter la doctrine dite de la double prédestination, la destinée des élus et des damnés ayant été sélectionnée depuis le commencement du monde, avant leur naissance (Ap. 13,7-8) :

7 Il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre, et lui fut donné le pouvoir sur toute tribu, peuple, langue et nation. 8 Ils l’adoreront, tous ceux qui habitent la terre, tous ceux dont le nom n’est pas écrit, depuis la fondation du monde, dans le livre de vie de l’agneau immolé. 9 Que celui qui a des oreilles entende : 10 Qui est destiné à la captivité ira en captivité. Qui est destiné à périr par le glaive périra par le glaive. C’est l’heure de la persévérance et de la foi des saints.

Tandis que d’autres passages, en tension avec la théologie déterministe du « livre de vie de l’agneau immolé » (qui suppose un salut « par la grâce », c’est-à-dire dépendant de la seule volonté de Dieu), annoncent un salut selon les œuvres (Ap. 22,10-15) :

10 Puis il me dit : Ne garde pas secrètes les paroles prophétiques de ce livre, car le temps est proche. 11 Que l’injuste commette encore l’injustice et que l’impur vive encore dans l’impureté, mais que le juste pratique encore la justice et que le saint se sanctifie encore. 12 Voici, je viens bientôt, et ma rétribution est avec moi, pour rendre à chacun selon son œuvre. 13 Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le commencement et la fin. 14 Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer, par les portes, dans la cité. 15 Dehors les chiens et les magiciens, les impudiques et les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime ou pratique le mensonge !

Une approche de la théologie du jugement par le vocabulaire de l’Apocalypse

Le fichier PDF du texte ci-dessous est téléchargeable ici.

Cette liste présentée par ordre alphabétique se base sur l’occurrence des mots telle qu’elle apparaît dans la Bible TOB 1993 (Traduction Œcuménique de la Bible) en français. Cette liste n’est donc pas exacte en grec, car les mots grecs sont souvent traduits de diverses manières en français. La liste présentée ci-dessous donne par contre une idée suffisamment précise du vocabulaire employé pour décrire le jugement dans l’Apocalypse, pour des lecteurs qui ne connaissent pas le grec.

Le chiffre indique le nombre d’occurrences du mot dans l’Apocalypse uniquement. Les occurrences ne sont pas toutes citées dans la liste ci-dessous, seules apparaissent les plus représentatives. Un mot déjà cité dans l’ordre du vocabulaire est signalé par un renvoi.

Abîme (7 fois)

9,1-2: 1 Le cinquième ange fit sonner sa trompette : je vis une étoile précipitée du ciel sur la terre. Et il lui fut donné la clé du puits de l’abîme. 2 Elle ouvrit le puits de l’abîme, et il en monta une fumée, comme celle d’une grande fournaise. Le soleil en fut obscurci, ainsi que l’air.

11,6-8: 6 Ils ont pouvoir de fermer le ciel, et nulle pluie n’arrose les jours de leur prophétie. Ils ont pouvoir de changer les eaux en sang et de frapper la terre de maints fléaux, autant qu’ils le voudront. 7 Mais quand ils auront fini de rendre témoignage, la bête qui monte de l’abîme leur fera la guerre, les vaincra et les fera périr. 8 Leurs corps resteront sur la place de la grande cité qu’on nomme prophétiquement Sodome et Egypte, là même où leur Seigneur a été crucifié.

20,1-4: 1 Alors je vis un ange qui descendait du ciel. Il avait à la main la clé de l’abîme et une lourde chaîne. 2 Il s’empara du dragon, l’antique serpent, qui est le diable et Satan, et l’enchaîna pour mille ans. 3 Il le précipita dans l’abîme, qu’il ferma et scella sur lui, pour qu’il ne séduise plus les nations jusqu’à l’accomplissement des mille ans. Il faut, après cela, qu’il soit relâché pour un peu de temps. 4 Et je vis des trônes. A ceux qui vinrent y siéger, il fut donné d’exercer le jugement. Je vis aussi les âmes de ceux qui avaient été décapités à cause du témoignage de Jésus et de la parole de Dieu, et ceux qui n’avaient pas adoré la bête ni son image et n’avaient pas reçu la marque sur le front ni sur la main.
Ils revinrent à la vie et régnèrent avec le Christ pendant mille ans.

Accomplissement (5 fois)

10,7: 7 Mais aux jours où l’on entendra le septième ange, quand il commencera de sonner de sa trompette, alors sera l’accomplissement du mystère de Dieu, comme il en fit l’annonce à ses serviteurs les prophètes.

17,13-17: 13 Ils n’ont qu’un seul dessein : mettre au service de la bête leur puissance et leur pouvoir. 14 Ils combattront l’agneau et l’agneau les vaincra, car il est Seigneur des seigneurs et Roi des rois, et avec lui les appelés, les élus et les fidèles vaincront aussi. 15 Puis il me dit : Les eaux que tu as vues, là où réside la prostituée, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues. 16 Les dix cornes que tu as vues et la bête haïront la prostituée, elles la rendront solitaire et nue. Elles mangeront ses chairs et la brûleront au feu. 17 Car Dieu leur a mis au cœur de réaliser son dessein, un même dessein : mettre leur royauté au service de la bête jusqu’à l’accomplissement des paroles de Dieu.

20,1-4: Voir abîme.

Agneau (29 fois, tout au long du livre)

5,5-8: 5 Mais l’un des anciens me dit : Ne pleure pas ! Voici, il a remporté la victoire, le lion de la tribu de Juda, le rejeton de David : il ouvrira le livre et ses sept sceaux. 6 Alors je vis : au milieu du trône et des quatre animaux, au milieu des anciens, un agneau se dressait, qui semblait immolé. Il avait sept cornes et sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu envoyés sur toute la terre. 7 Il s’avança pour recevoir le livre de la main droite de celui qui siège sur le trône. 8 Et, quand il eut reçu le livre, les quatre animaux et les vingt-quatre anciens se prosternèrent devant l’agneau. Chacun tenait une harpe et des coupes d’or pleines de parfum, qui sont les prières des saints.

5,12: 12 Ils proclamaient d’une voix forte : Il est digne, l’agneau immolé, de recevoir puissance, richesse, sagesse, force, honneur, gloire et louange.

6,15-17: 15 Les rois de la terre, les grands, les chefs d’armée, les riches et les puissants, tous, esclaves et hommes libres, se cachèrent dans les cavernes et les rochers des montagnes. 16 Ils disaient aux montagnes et aux rochers : Tombez sur nous et cachez-nous loin de la face de celui qui siège sur le trône, et loin de la colère de l’agneau ! 17 Car il est venu le grand jour de leur colère, et qui peut subsister ?

7,14-17: 14 Je lui répondis : Mon Seigneur, tu le sais ! Il me dit : Ils viennent de la grande épreuve. Ils ont lavé leurs robes et les ont blanchies dans le sang de l’agneau. 15 C’est pourquoi ils se tiennent devant le trône de Dieu et lui rendent un culte jour et nuit dans son temple. Et celui qui siège sur le trône les abritera sous sa tente. 16 Ils n’auront plus faim, ils n’auront plus soif, le soleil et ses feux ne les frapperont plus, 17 car l’agneau qui se tient au milieu du trône sera leur berger, il les conduira vers des sources d’eaux vives. Et Dieu essuiera toute larme de leurs yeux.

12,9-12: 9 Il fut précipité, le grand dragon, l’antique serpent, celui qu’on nomme Diable et Satan, le séducteur du monde entier, il fut précipité sur la terre et ses anges avec lui. 10 Et j’entendis une voix forte qui, dans le ciel, disait : Voici le temps du salut, de la puissance et du Règne de notre Dieu, et de l’autorité de son Christ ; car il a été précipité, l’accusateur de nos frères, celui qui les accusait devant notre Dieu, jour et nuit. 11 Mais eux, ils l’ont vaincu par le sang de l’agneau et par la parole dont ils ont rendu témoignage : Ils n’ont pas aimé leur vie jusqu’à craindre la mort. 12 C’est pourquoi soyez dans la joie, vous les cieux et vous qui y avez votre demeure ! Malheur à vous, la terre et la mer, car le diable est descendu vers vous, emporté de fureur, sachant que peu de temps lui reste.

13,7-8: 7 Il lui fut donné de faire la guerre aux saints et de les vaincre, et lui fut donné le pouvoir sur toute tribu, peuple, langue et nation. 8 Ils l’adoreront, tous ceux qui habitent la terre, tous ceux dont le nom n’est pas écrit, depuis la fondation du monde, dans le livre de vie de l’agneau immolé.

14,8-13 8 Et un autre, un second ange, le suivit et dit : Elle est tombée, elle est tombée, Babylone la grande, elle qui a abreuvé toutes les nations du vin de sa fureur de prostitution. 9 Et un autre, un troisième ange, les suivit et dit d’une voix forte : Si quelqu’un adore la bête et son image, s’il en reçoit la marque sur le front ou sur la main, 10 il boira lui aussi du vin de la fureur de Dieu, versé sans mélange dans la coupe de sa colère, et il connaîtra les tourments dans le feu et le soufre, devant les saints anges et devant l’agneau. 11 La fumée de leur tourment s’élève aux siècles des siècles, et ils n’ont de repos ni le jour ni la nuit, ceux qui adorent la bête et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. 12 C’est l’heure de la persévérance des saints qui gardent les commandements de Dieu et la foi en Jésus. 13 Et j’entendis une voix qui, du ciel, disait : Ecris : Heureux dès à présent ceux qui sont morts dans le Seigneur ! Oui, dit l’Esprit, qu’ils se reposent de leurs labeurs, car leurs œuvres les suivent.

17,13-17: Voir accomplissement.

19,9: 9 Un ange me dit : Ecris ! Heureux ceux qui sont invités au festin des noces de l’agneau ! Puis il me dit : Ce sont les paroles mêmes de Dieu.

21,9-10: 9 Alors l’un des sept anges qui tenaient les sept coupes pleines des sept derniers fléaux vint m’adresser la parole et me dit : Viens, je te montrerai la fiancée, l’épouse de l’agneau. 10 Il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la cité sainte, Jérusalem, qui descendait du ciel, d’auprès de Dieu.

21,27: 27 Il n’y entrera nulle souillure, ni personne qui pratique abomination et mensonge, mais ceux-là seuls qui sont inscrits dans le livre de vie de l’agneau.

22,3-4: 3 Il n’y aura plus de malédiction. Le trône de Dieu et de l’agneau sera dans la cité, et ses serviteurs lui rendront un culte, 4 ils verront son visage et son nom sera sur leurs fronts.

Clé (4 fois)

1,17-18: 17 A sa vue, je tombai comme mort à ses pieds, mais il posa sur moi sa droite et dit : Ne crains pas, Je suis le Premier et le Dernier, 18 et le Vivant ; je fus mort, et voici, je suis vivant pour les siècles des siècles, et je tiens les clés de la mort et de l’Hadès.

9,1-2: Voir abîme.
20,1-4: Voir abîme.

Colère (11 fois)

6,15-17: Voir agneau.

11,18: 18 Les nations se sont mises en colère, mais c’est ta colère qui est venue. C’est le temps du jugement pour les morts, le temps de la récompense pour tes serviteurs les prophètes, les saints et ceux qui craignent ton nom, petits et grands, le temps de la destruction pour ceux qui détruisent la terre.

14,8-13: Voir agneau.

14,18-20: 18 Puis un autre ange sortit de l’autel. Il avait pouvoir sur le feu et cria d’une voix forte à celui qui tenait la faucille tranchante : Lance ta faucille tranchante et vendange les grappes de la vigne de la terre, car ses raisins sont mûrs. 19 Et l’ange jeta sa faucille sur la terre, il vendangea la vigne de la terre et jeta la vendange dans la grande cuve de la colère de Dieu. 20 On foula la cuve hors de la cité, et de la cuve sortit du sang qui monta jusqu’au mors des chevaux sur une étendue de mille six cents stades.

16,1-2: 1 Et j’entendis une grande voix qui, du temple, disait aux sept anges : Allez et répandez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu. 2 Et le premier partit et répandit sa coupe sur la terre. Un ulcère malin et pernicieux frappa les hommes qui portaient la marque de la bête et qui adoraient son image.

Coupe (16 fois dont 9 au chap. 16)

5,5-8: Voir agneau.
14,8-13: Voir agneau.
16,1-2: Voir colère.

16,10-11: 10 Le cinquième (ange) répandit sa coupe sur le trône de la bête : son royaume en fut plongé dans les ténèbres. Les hommes se mordaient la langue de douleur ; 11 ils blasphémèrent le Dieu du ciel à cause de leurs souffrances et de leurs ulcères, mais ils ne se repentirent pas de leurs œuvres.

17,4: 4 La femme, vêtue de pourpre et d’écarlate, étincelait d’or, de pierres précieuses et de perles. Elle tenait dans sa main une coupe d’or pleine d’abominations : les souillures de sa prostitution.

21,9-10: Voir agneau.

Dessein (3 fois dans un seul passage)

17,13-17: Voir accomplissement.

Destin (0 fois), destiner (4 fois)

13,10: 10 Qui est destiné à la captivité ira en captivité. Qui est destiné à périr par le glaive
périra par le glaive. C’est l’heure de la persévérance et de la foi des saints.

Destruction (1 fois), détruire (2 fois)

8,8-9: 8 Le deuxième ange fit sonner sa trompette : on eût dit qu’une grande montagne embrasée était précipitée dans la mer. Le tiers de la mer devint du sang. 9 Le tiers des créatures vivant dans la mer périt, et le tiers des navires fut détruit.

11,18: Voir colère.

Elu (1 fois)

17,13-17: Voir accomplissement.

Enchaîner (2 fois)

9,13-15: 13 Le sixième ange fit sonner sa trompette : j’entendis une voix venant des cornes de l’autel d’or qui se trouve devant Dieu. 14 Elle disait au sixième ange qui tenait la trompette : Libère les quatre anges qui sont enchaînés sur le grand fleuve Euphrate. 15 On libéra les quatre anges qui se tenaient prêts pour l’heure, le jour, le mois et l’année où ils devaient mettre à mort le tiers des hommes.

20,1-4: Voir abîme.

Enfer (0 fois)

Dans la TOB, le mot Hadès traduit le mot grec haydês, et l’expression séjour des morts traduit soit l’hébreu she’ôl soit le mot grec haydès.

Epreuve (4 fois)

1,9: 9 Moi, Jean, votre frère et votre compagnon dans l’épreuve, la royauté et la persévérance en Jésus, je me trouvais dans l’île de Patmos à cause de la Parole de Dieu et du témoignage de Jésus.

2,10: 10 Ne crains pas ce qu’il te faudra souffrir. Voici, le diable va jeter des vôtres en prison pour vous tenter, et vous aurez dix jours d’épreuve. Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie.

Etang de feu (6 fois dans les chap. 19-21)

19,20: 20 La bête fut capturée, et avec elle le faux prophète qui, par les prodiges opérés devant elle, avait séduit ceux qui avaient reçu la marque de la bête et adoré son image. Tous deux furent jetés vivants dans l’étang de feu embrasé de soufre.

20,10-15: 10 Et le diable, leur séducteur, fut précipité dans l’étang de feu et de soufre, auprès de la bête et du faux prophète. Et ils souffriront des tourments jour et nuit aux siècles des siècles. 11 Alors je vis un grand trône blanc et celui qui y siégeait : devant sa face la terre et le ciel s’enfuirent sans laisser de traces. 12 Et je vis les morts, les grands et les petits, debout devant le trône, et des livres furent ouverts. Un autre livre fut ouvert : le livre de vie, et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans les livres. 13 La mer rendit ses morts, la mort et l’Hadès rendirent leurs morts, et chacun fut jugé selon ses œuvres. 14 Alors la mort et l’Hadès furent précipités dans l’étang de feu. L’étang de feu, voilà la seconde mort ! 15Et quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de vie fut précipité dans l’étang de feu.

21,6-8: Voir gratuitement.

Faucille (7 fois uniquement au chap. 14)

14,15: 15 Puis un autre ange sortit du temple et cria d’une voix forte à celui qui siégeait sur la nuée : Lance ta faucille et moissonne. L’heure est venue de moissonner, car la moisson de la terre est mûre.

14,18-20: Voir colère.

Fléau (13 fois)

9,20-21: 20 Quant au restant des hommes, ceux qui n’étaient pas morts sous le coup des fléaux, ils ne se repentirent pas des œuvres de leurs mains, ils continuèrent à adorer les démons, les idoles d’or ou d’argent, de bronze, de pierre ou de bois, qui ne peuvent ni voir, ni entendre, ni marcher. 21 Ils ne se repentirent pas de leurs meurtres ni de leurs sortilèges, de leurs débauches ni de leurs vols.

11,6-8: Voir abîme.

15,6: 6 et les sept anges qui tenaient les sept fléaux sortirent du temple ; ils étaient vêtus d’un lin pur, resplendissant, la taille serrée de ceintures d’or.

16,21: 21 Des grêlons lourds comme des talents tombèrent du ciel sur les hommes, et les hommes blasphémèrent Dieu à cause du fléau de la grêle, car ce fléau était particulièrement redoutable.

21,9-10: Voir agneau.

22,17-18: 17 L’Esprit et l’épouse disent : Viens ! Que celui qui entend dise : Viens ! Que celui qui a soif vienne, Que celui qui le veut reçoive de l’eau vive, gratuitement. 18 Je l’atteste à quiconque entend les paroles prophétiques de ce livre : Si quelqu’un y ajoute, Dieu lui ajoutera les fléaux décrits dans ce livre.

Fournaise (1 fois)

9,1-2: Voir abîme.

Fureur (5 fois)

12,9-12: Voir agneau (fureur du diable).
14,8-13: Voir agneau (fureur de Dieu).

Grâce (2 fois, tout au début et à la fin)

1,4-5: 4 Jean aux sept Eglises qui sont en Asie : Grâce et paix vous soient données, de la part de celui qui est, qui était et qui vient, de la part des sept esprits qui sont devant son trône, 5 et de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né d’entre les morts et le prince des rois de la terre. A celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang.

22,20-21: 20 Celui qui atteste cela dit : Oui, je viens bientôt. Amen, viens Seigneur Jésus ! 21 La grâce du Seigneur Jésus soit avec tous ! (Paroles conclusives du livre)

Gratuitement (2 fois)

21,6-8: 6 Et il me dit : C’en est fait. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le commencement et la fin. A celui qui a soif, je donnerai de la source d’eau vive, gratuitement. 7 Le vainqueur recevra cet héritage, et je serai son Dieu, et lui sera mon fils. 8 Quant aux lâches, aux infidèles, aux dépravés, aux meurtriers, aux impudiques, aux magiciens, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part se trouve dans l’étang embrasé de feu et de soufre : c’est la seconde mort.

22,17-18: Voir fléau.

Hadès (4 FOIS traduction de Haydês grec)

1,17-18: Voir Clé.
20,10-15: Voir Etang de feu.

Haïr (1 Fois)

17,13-17: Voir accomplissement.

Heureux (7 fois)

14,8-13: Voir agneau.
19,9: Voir agneau.

20,6-7: 6 Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection. Sur eux la seconde mort n’a pas d’emprise : ils seront prêtres de Dieu et du Christ, et régneront avec lui pendant les mille ans. 7 Quand les mille ans seront accomplis, Satan sera relâché de sa prison.

22,14: 14 Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer, par les portes, dans la cité. 15 Dehors les chiens et les magiciens, les impudiques et les meurtriers, les idolâtres et quiconque aime ou pratique le mensonge !

Jeter (9 fois)

2,10: Voir épreuve.
14,18-20: Voir colère.
19,20: Voir étang de feu.

Joie (2 fois)

11,10: 10 Les habitants de la terre se réjouiront à leur sujet, ils seront dans la joie, ils échangeront des présents, car ces deux prophètes leur avaient causé bien des tourments.

12,9-12: Voir agneau.

Jugement (7 fois), juger (7 fois)

11,18: Voir colère.

18,9-11: 9 Alors ils pleureront et se lamenteront sur elle, les rois de la terre qui ont partagé sa prostitution et son luxe, quand ils verront la fumée de son embrasement. 10 Ils se tiendront à distance par crainte de son tourment, et ils diront : Malheur ! Malheur ! O grande cité, Babylone, cité puissante, il a suffi d’une heure pour que tu sois jugée ! 11 Et les marchands de la terre pleurent et prennent son deuil, car nul n’achète plus leurs cargaisons.

18,19-20: 19 Ils se jetaient de la poussière sur la tête, poussaient des cris de larmes et de deuil en disant : Malheur ! Malheur ! La grande cité dont l’opulence a enrichi tous ceux qui ont des vaisseaux sur la mer, il a suffi d’une heure pour qu’elle soit dévastée ! 20 Réjouis-toi de sa ruine, ciel ! Et vous aussi, les saints, les apôtres et les prophètes, car Dieu, en la jugeant, vous a fait justice.

19,1-2: 1 Ensuite j’entendis comme la grande rumeur d’une foule immense qui, dans le ciel, disait : Alléluia ! Le salut, la gloire et la puissance sont à notre Dieu. 2 Car ses jugements sont pleins de vérité et de justice. Il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre de sa prostitution, et il a vengé sur elle le sang de ses serviteurs.

19,11-13: 11 Alors je vis le ciel ouvert : C’était un cheval blanc, celui qui le monte se nomme Fidèle et Véritable. Il juge et il combat avec justice. 12 Ses yeux sont une flamme ardente ;
sur sa tête, de nombreux diadèmes, et, inscrit sur lui, est un nom qu’il est seul à connaître. 13 Il est revêtu d’un manteau trempé de sang, et il se nomme : la Parole de Dieu.

20,1-4: Voir Abîme.
20,10-15: Voir Etang de feu.

Justice (7 fois)

6,9-12: 9 Quand il ouvrit le cinquième sceau, je vis sous l’autel les âmes de ceux qui avaient été immolés à cause de la parole de Dieu et du témoignage qu’ils avaient porté. 10 Ils criaient d’une voix forte : Jusques à quand, Maître saint et véritable, tarderas-tu à faire justice et à venger notre sang sur les habitants de la terre ? 11 Alors il leur fut donné à chacun une robe blanche, et il leur fut dit de patienter encore un peu, jusqu’à ce que fût au complet le nombre de leurs compagnons de service et de leurs frères, qui doivent être mis à mort comme eux. 12 Et je vis : Quand il ouvrit le sixième sceau, il se fit un violent tremblement de terre. Le soleil devint noir comme une étoffe de crin, et la lune entière comme du sang.

18,19-20: Voir jugement, juger.
19,1-2: Voir jugement, juger.
19,11-13: Voir jugement, juger.

Laver (2 fois)

7,14-17: Voir agneau.
22,14: Voir heureux.

Lion (6 fois)

5,5-8: Voir agneau.

9,7-8: 7 Les sauterelles avaient l’aspect de chevaux équipés pour le combat, sur leurs têtes on eût dit des couronnes d’or, et leurs visages étaient comme des visages humains. 8 Elles avaient des cheveux comme des cheveux de femme, et leurs dents étaient comme des dents de lion.

10,3-4: 3 Il cria avec force, comme un lion qui rugit. À son cri répondit le grondement des sept tonnerres4 J’allais mettre par écrit ce qu’ils avaient dit, mais j’entendis une voix des cieux me donner cet ordre : « Tiens secret le message des sept tonnerres ; ne l’écris pas. »

13,1-2: 1 Alors, je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, sur ses cornes dix diadèmes et sur ses têtes un nom blasphématoire. 2 La bête que je vis ressemblait au léopard, ses pattes étaient comme celles de l’ours, et sa gueule comme la gueule du lion. Et le dragon lui conféra sa puissance, son trône et un pouvoir immense.

Livre (30 fois)

5,5-8: Voir agneau.
13,7-8: Voir agneau.
20,10-15: Voir étang de feu.
21,27: Voir agneau.
22,17-18: Voir fléau.

Malédiction (1 fois)

22,3-4: Agneau.

Malheur (20 fois)

8,13: 13 Alors je vis : Et j’entendis un aigle qui volait au zénith proclamer d’une voix forte : Malheur ! Malheur ! Malheur aux habitants de la terre, à cause des sonneries de trompettes des trois anges qui doivent encore sonner !

12,9-12: Voir agneau.
18,9-11: Voir jugement, juger.
18,19-20: Voir jugement, juger.

Mériter (1 fois)

16,6: 6 Puisqu’ils ont répandu le sang des saints et des prophètes, c’est également du sang que tu leur as donné à boire. Ils le méritent !

Mille (6 fois uniquement au chap. 20)

20,1-4: Voir abîme.
20,6-7: Voir Heureux.

MOISSON (1 fois), Moissonner (3 fois)

14,15: Voir faucille.

Mort

(11 FOIS DÉFUNT ; 17 FOIS DÉCÈS ; 4 FOIS METTRE À MORT)
1,4-5: Voir grâce.
1,17-18: Voir Clé.
2,10: Voir épreuve.
6,9-12: Voir justice.
9,13-15: Voir enchaîner.
9,20-21: Voir fléau.
12,9-12: Voir agneau.

13,15: 15 Il lui fut donné d’animer l’image de la bête, de sorte qu’elle ait même la parole et fasse mettre à mort quiconque n’adorerait pas l’image de la bête.

20,6-7: Voir Heureux.
20,10-15: Voir Etang de feu.

21,4: 4 Il essuiera toute larme de leurs yeux, la mort ne sera plus. Il n’y aura plus ni deuil, ni cri, ni souffrance, car le monde ancien a disparu.

Mystère (3 fois)

10,7: Voir accomplissement (seule mention du mystère de Dieu).

Noces (2 fois uniquement au chap. 19)

19,9: Voir agneau.

Nuire (6 fois)

7,2-4: 2 Et je vis un autre ange monter de l’orient. Il tenait le sceau du Dieu vivant. D’une voix forte il cria aux quatre anges qui avaient reçu pouvoir de nuire à la terre et à la mer : 3 Gardez-vous de nuire à la terre, à la mer ou aux arbres, avant que nous ayons marqué du sceau le front des serviteurs de notre Dieu. 4 Et j’entendis le nombre de ceux qui étaient marqués du sceau : Cent quarante-quatre mille marqués du sceau, de toutes les tribus des fils d’Israël.

Oeuvres (20 fois)

2,5: 5 Souviens-toi donc d’où tu es tombé : repens-toi et accomplis les œuvres d’autrefois. Sinon je viens à toi, et, si tu ne te repens, j’ôterai ton chandelier de sa place.

3,15: 15 Je sais tes œuvres : tu n’es ni froid ni bouillant. Que n’es-tu froid ou bouillant ! 16 Mais parce que tu es tiède, et non froid ou bouillant, je vais te vomir de ma bouche.

9,20-21: Voir fléau.
14,8-13: Voir agneau.
16,10-11: Voir coupe.
20,10-15: Voir Etang de feu.

Paradis (1 fois)

2,7: 7 Celui qui a des oreilles, qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Eglises. Au vainqueur, je donnerai à manger de l’arbre de vie qui est dans le paradis de Dieu.

Patienter (1 fois)

6,9-12: Voir justice.

Périr (7 fois)

8,8-9: Voir destruction, détruire.
11,6-8: Voir abîme.

Persévérance (7 fois)

1,9: Voir épreuve.
13,10: Voir destin, destinée.
14,8-13: Voir agneau.

Précipiter (13 fois)

8,8-9: Voir destruction, détruire.
9,1-2: Voir abîme.
12,9-12: Voir agneau.

18,21: 21 Alors un ange puissant saisit une pierre comme une lourde meule et la précipita dans la mer en disant : Avec la même violence sera précipitée Babylone, la grande cité. On ne la retrouvera plus.

20,1-4: Voir abîme.
20,10-15: Voir Etang de feu.

Puissance (10 fois)

5,12: Voir agneau.
13,1-2: Voir lion.
18,9-11: Voir jugement, juger.
19,1-2: Voir jugement, juger.

Pur (6 fois)

15,6: Voir fléau.

21,18: 18 Les matériaux de ses remparts étaient de jaspe, et la cité était d’un or pur semblable au pur cristal.

Récompense (1 fois)

11,18: Voir colère.

Repentir (12 fois)

2,5: Voir œuvre.
9,20-21: Voir fléau.
16,10-11: Voir coupe.

Résurrection (2 fois dans ce passage)

20,6-7: Voir Heureux.

Salut (3 fois)

12,9-12: Voir agneau.
19,1-2: Voir jugement, juger.

Sang (19 fois)

1,4-5: Voir grâce.
7,14-17: Voir agneau.
6,9-12: Voir justice.
8,8-9: Voir destruction, détruire.
11,6-8: Voir abîme.
12,9-12: Voir agneau.
16,6: Voir mériter.
14,18-20: Voir colère.
19,1-2: Voir jugement, juger.
19,11-13: Voir jugement, juger.

Sceau (18 fois)

5,5-8: Voir agneau.
6,9-12: Voir justice.
6,12: Voir sang.
7,2-4: Voir nuire.

Secret (2 fois adjectif)

10,3-4: Voir Lion.

22,10-11: 10 Puis il ajouta : « Ne garde pas secrètes les paroles prophétiques de ce livre, car le moment où tout cela doit arriver est proche. 11 Que celui qui est mauvais continue à mal agir, et que celui qui est impur continue à être impur ; que celui qui fait le bien continue à le faire, et que celui qui appartient à Dieu continue à vivre pour Dieu. »

Séjour des morts (0 fois)

Dans la TOB, l’expression séjour des morts traduit le mot hébreu she’ôl et le mot grec haydès, qui est traduit par Hadès dans certains livres deutérocanoniques et dans l’Apocalypse (-> voir Hadès).

Souffrance (2 fois), souffrir (4 fois)

2,10: Voir épreuve.
16,10-11: Voir coupe.
20,10-15: Voir étang de feu.
21,4: Voir mort.

Témoignage (11 fois), témoin (5 fois)

1,9: Voir épreuve.
6,9-12: Voir justice.
20,1-4: Voir abîme.

Tomber (18 fois)

2,5: Voir œuvre.
6,15-17: Voir agneau.
14,8-13: Voir agneau (Elle est tombée, Babylone la grande répété plusieurs fois ensuite).
16,21: Voir fléau.

Tonnerre (10 fois)

4,5: 5 Du trône sortaient des éclairs, des voix et des tonnerres. Sept lampes ardentes brûlaient devant le trône, ce sont les sept esprits de Dieu.

10,3-4: Voir Lion.

Tourment (9 fois)

11,10: Voir joie.
14,9-13: Voir agneau.
18,9-11: Voir jugement, juger.
20,10-15: Voir étang de feu.

Trompette (14 fois)

8,8-9: Voir destruction, détruire.
8,13: Voir malheur.
9,1-2: Voir abîme.
9,13-15: Voir enchaîner.
10,7: Voir accomplissement.

Trône (46 fois)

1,4-5: Voir grâce.
4,5: Voir tonnerre.
5,5-8: Voir agneau.
6,15-17: Voir agneau.
7,14-17: Voir agneau.
13,1-2: Voir lion.
16,10-11: Voir coupe.
20,11-15: Voir Etang de feu.
20,1-4: Voir abîme.

Vendange (1 fois), vendanger (2 fois)

14,18-20: Voir colère (seulement dans ce passage).

Vengeance (0 Fois), venger (2 fois)

6,9-12: Voir mort.
19,1-2: Voir jugement, juger.

Vaincre (7 fois), vainqueur (10), victoire (2)

2,7: Voir paradis.
5,5-8: Voir agneau.

6,2: 2 Et je vis : c’était un cheval blanc. Celui qui le montait tenait un arc. Une couronne lui fut donnée, et il partit en vainqueur et pour vaincre.

12,9-12: Voir agneau.
13,7-8: Voir agneau.
17,13-17: Voir accomplissement.
21,6-8: Voir gratuitement.

Violence (1 fois), violent (3 fois)

6,9-12: Voir justice.

11,13: 13 A l’heure même, il se fit un violent tremblement de terre, le dixième de la cité s’écroula et sept mille personnes périrent dans cette catastrophe. Les survivants, saisis d’effroi, rendirent gloire au Dieu du ciel.

18,21: Voir précipiter.

Questions exégétiques

Comment l’histoire humaine et le jugement divin s’articulent-ils dans l’Apocalypse ?

De manière générale, estimez-vous que l’Apocalypse est une œuvre réaliste ?
Quelles sont les principales critiques que vous adressez à ce texte ?
L’ouvrage organise-t-il une dramatisation ou une péjoration de l’histoire humaine ?

L’Apocalypse contient-elle une incitation religieuse à la violence ?
Peut-on préciser la nature de cette violence religieuse ?
Une telle violence peut-elle être justifiée ?

L’agneau de Dieu de l’Apocalypse représente-t-il Jésus-Christ ?
Si oui, correctement ou de manière déformée ?
Qui peut subsister devant colère de l’agneau ? (fin du chapitre 6)

Abîme, étang de feu, Hadès, enfer ? Quels sont les liens entre ces mots.

L’Apocalypse décrit-elle le jugement dernier ou l’ensemble de l’histoire humaine ?
– Le jugement dernier seulement, et ce qui le précède de peu de temps, les signes avant-coureurs.
– L’histoire humaine avec ses maux, car par exemple, les têtes de la bête sont des rois passés, présents et futurs du temps de l’Empire romain

Quels sont les critères du jugement divin dans l’Apocalypse ?
– l’inscription dans le livre de vie, depuis la fondation du monde (Ap. 17,8)
– les œuvres personnelles accomplies durant sa vie personnelle (Ap. 20,13)
– le sang du Christ versé pour le pardon de nos péchés (Ap. 1,5)
– la conversion personnelle (Ap. 9,20.21)
– la grâce divine (le mot apparaît 2x, au début et à la fin du livre)
– une combinaison subtile de tous ces aspects, et d’autres encore…
– autres pistes…

Questions de fond

Quelle est la nature des jugements successifs décrits dans l’Apocalypse (sceaux, trompettes, coupes, etc.) :
– Sont-ils opérés par Dieu, qui agit dans l’histoire humaine ?
– Sont-ils des conséquences implicites des vies licencieuses et malignes des humains ?

Par exemple : Elle est tombée, Babylone la Grande, précipitée avec violence.
La chute de Babylone est-elle due aux conséquences de son attachement à son luxe et sa gloire orgueilleuse, ou est-elle due à un châtiment provenant d’un jugement divin.

Plus généralement, Dieu agit-il dans l’histoire, en bien ou en mal, et si oui comment ?

Si Dieu conduit l’histoire en y semant le bien et le mal, devons-nous conclure que l’histoire humaine rend justice à la vérité divine ? ou au contraire qu’elle s’y oppose ?

Peut-on avoir trouvé Dieu une fois pour toutes, ou faut-il le rechercher constamment en étant ouvert à revoir ses opinions ?

Quel est le contenu et le message théologique de l’Apocalypse ?


2 réflexions sur « Introduction au livre biblique de l’Apocalypse de Jean »

  1. Merci de partager cet énorme travail sur ce texte si difficile à aborder par le commun des mortels !

    De mon côté, je me contenterai de citer cette jolie formulation lue dans la TOB, à propos de certains passages prophétiques du livre de l’Apocalypse :

     » La Parole prophétique invite le croyant à apprécier la gravité éternelle de chaque instant ».

    Bien cordialement,

    Wilfred

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