Prédication : Morts avec Christ et libérés du péché, ou comment l’être nouveau est-il généré ?

Tandis que les thérapies douces et les pratiques de méditation contemporaines tablent sur une harmonisation de notre être intérieur, l’apôtre Paul propose de mourir avec Christ afin de ressusciter avec lui. La portée pratique de son projet spirituel est difficile à saisir, raison pour laquelle l’apôtre lui consacre les chapitres six à huit de son épître aux Romains. Dans un premier temps, il souligne qu’une progression spirituelle vertueuse suppose un inévitable renoncement au péché, exigence qui surpasse les forces humaines et nécessite l’apport de la grâce divine.

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Epître de Paul aux Romains 6,1-14 – Mort et vie avec Jésus-Christ

1 Qu’est-ce à dire ? Nous faut-il demeurer dans le péché afin que la grâce abonde ? 2 Certes non ! Puisque nous sommes morts au péché, comment vivre encore dans le péché ? 3 Ou bien ignorez-vous que nous tous, baptisés en Jésus Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés ? 4 Par le baptême, en sa mort, nous avons donc été ensevelis avec lui, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, nous menions nous aussi une vie nouvelle. 5 Car si nous avons été totalement unis, assimilés à sa mort, nous le serons aussi à sa résurrection. 6 Comprenons bien ceci : notre vieil homme a été crucifié avec lui pour que soit détruit ce corps de péché et qu’ainsi nous ne soyons plus esclaves du péché. 7 Car celui qui est mort est libéré du péché. 8 Mais si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui. 9 Nous le savons en effet : ressuscité des morts, Christ ne meurt plus ; la mort sur lui n’a plus d’empire. 10 Car en mourant, c’est au péché qu’il est mort une fois pour toutes ; vivant, c’est pour Dieu qu’il vit. 11 De même vous aussi : considérez que vous êtes morts au péché et vivants pour Dieu en Jésus Christ.

12 Que le péché ne règne donc plus dans votre corps mortel pour vous faire obéir à ses convoitises. 13 Ne mettez plus vos membres au service du péché comme armes de l’injustice, mais, comme des vivants revenus d’entre les morts, avec vos membres comme armes de la justice, mettez-vous au service de Dieu. 14 Car le péché n’aura plus d’empire sur vous, puisque vous n’êtes plus sous la loi, mais sous la grâce.

Epître de Paul aux Romains 6,15-23 – Le service de la justice

15 Quoi donc ? Allons-nous pécher parce que nous ne sommes plus sous la loi, mais sous la grâce ? Certes non ! 16 Ne savez-vous pas qu’en vous mettant au service de quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? 17 Rendons grâce à Dieu : vous étiez esclaves du péché, mais vous avez obéi de tout votre cœur à l’enseignement commun auquel vous avez été confiés ; 18libérés du péché, vous êtes devenus esclaves de la justice. 19 J’emploie des mots tout humains, adaptés à votre faiblesse. De même que vous avez mis vos membres comme esclaves au service de l’impureté et du désordre qui conduisent à la révolte contre Dieu, mettez-les maintenant comme esclaves au service de la justice qui conduit à la sanctification. 20 Lorsque vous étiez esclaves du péché, vous étiez libres à l’égard de la justice. 21 Quels fruits portiez-vous donc alors ? Aujourd’hui vous en avez honte, car leur aboutissement, c’est la mort. 22 Mais maintenant, libérés du péché et devenus esclaves de Dieu, vous portez les fruits qui conduisent à la sanctification, et leur aboutissement, c’est la vie éternelle. 23 Car le salaire du péché, c’est la mort ; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus Christ, notre Seigneur.

Evangile de Jean 8,31-37 – Esclavage et affranchissement du péché

31 Jésus donc dit à ces Juifs qui avaient cru en lui : « Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples, 32 vous connaîtrez la vérité et la vérité fera de vous des hommes libres. » 33 Ils lui répliquèrent : « Nous sommes la descendance d’Abraham et jamais personne ne nous a réduits en esclavage : comment peux-tu prétendre que nous allons devenir des hommes libres ? » 34 Jésus leur répondit : « En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui commet le péché est esclave du péché. 35 L’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils, lui, y demeure pour toujours. 36 Dès lors, si c’est le Fils qui vous affranchit, vous serez réellement des hommes libres. 37 Vous êtes la descendance d’Abraham, je le sais ; mais parce que ma parole ne pénètre pas en vous, vous cherchez à me faire mourir.

Prédication du 16 juillet 2023 à Péry, dans le Jura bernois, en Suisse

Le dilemme de la vie chrétienne

Par sa question de départ, « nous faut-il demeurer dans le péché afin que la grâce abonde ? » (Rm 6,1.15) Paul dénonce une fausse interprétation de sa doctrine de la justification par la foi, qu’il a exposée au chapitre précédent de son épître (Rm 5,1-2). L’apôtre combat le raisonnement opportuniste suivant : Puisque nous sommes sauvés par la seule grâce divine, par le pardon inconditionnel de Dieu, il n’y a pas de raison de nous priver de la jouissance du péché. Pourquoi ne pas profiter de la gratuité de l’amour divin ?

Franz Jehan Leenhardt (1902-1990), professeur de Nouveau Testament à la faculté de théologie protestante de Genève, dans son commentaire de l’Epître de Saint Paul aux Romains, décrit la situation ainsi : « Par une sorte de nécessité intérieure, celui qui vient d’offrir un sacrifice ne peut retourner délibérément vers les péchés qu’il vient de confesser en offrant une victime sur l’autel » (Labor et Fides, 1981, p.95). On ne peut à la fois être conscient du péché sans chercher à s’en détourner. Mais alors, si la grâce divine suppose l’obéissance, ce n’est plus une grâce, car nos mérites sont encore les conditions du salut. Et la pensée de Paul retombe ainsi à son point de départ !

Surmonter le dilemme de la vie chrétienne

Comment sortir de ce dilemme ? L’idée de Paul est qu’il nous faut garder le désir, la volonté et l’espoir que le mal soit vaincu en nous-mêmes, afin de renoncer à nos passions égoïstes et agressives, de vaincre notre orgueil et notre indifférence à l’égard de notre prochain, de guérir des blessures psychologiques qui avilissent notre personnalité, de surmonter nos sujets de honte, de rancune, de culpabilité, de colère, etc. ; mais d’autre part, Paul est conscient que cet objectif psychologique et spirituel est surhumain, déconcertant et même contreproductif, dans la mesure où il aboutit à l’échec.

Dans les mentalités spirituelles d’aujourd’hui, la solution proposée à nos divers troubles personnels est en général une quête d’harmonie intérieure. Par la méditation de pleine conscience, la recherche de paix dans la nature, le yoga ou d’autres techniques, il s’agit d’apaiser nos conflits psychiques et nos passions. La solution que Paul propose est plus radicale, et donc aussi plus difficilement recevable de nos jours : Au lieu de chercher à harmoniser nos tiraillements mentaux, il propose de les mettre à mort, et de les rendre inconsistants en reliant notre destinée personnelle à celle du Christ mort et ressuscité.

Que signifie concrètement être mort et ressuscité avec Christ ?

Oui mais comment ? Que signifie exactement sa phrase « notre vieil homme a été crucifié avec lui… pour que nous ne soyons plus esclaves du péché » ? (Rm 6,6). Paul part vraisemblablement du raisonnement implicite suivant : Lorsque nous sommes morts, nos qualités et nos défauts disparaissent complètement avec la destruction physique de notre être. Par exemple, quelqu’un dont le caractère était facilement agressif, ne l’est plus après sa mort. C’est une évidence. Si donc notre mort a été anticipée et accomplie avec celle du Christ, nous pouvons vivre la vie croyante comme si nous étions déjà morts au péché, à savoir libérés de nous-mêmes. La mort en Christ nous a libérés de notre ancienne écorce. Leenhardt souligne que Paul ne considère pas ici la mort comme un châtiment, mais que « l’accent est mis ici sur la suppression, l’anéantissement du corps de péché » (p.90), à savoir sur une libération de la tyrannie du péché. A ses yeux, la résurrection est le résultat de la croix du Christ, comme le pardon est le résultat d’un sacrifice (p.93).

L’idée est ici que le Christ nous libère en entrainant dans sa mort notre être faillible et nuisible, et nous régénère avec lui pour une vie nouvelle, à l’écart des forces du péché, qui existent encore mais qui ont perdu les moyens de déterminer notre vie dans son ensemble. La vie nouvelle est désormais placée sous la « nouvelle autorité » du Christ (Leenhardt, p.98). Nous pouvons considérer soit qu’en dehors de nous-mêmes, le Christ a porté nos tensions sur la croix, et nous en a donc libérés, mais avec quel effet ? soit que par une expérience mystique, nous parvenons au dedans de nous-mêmes à nous sentir déchargés de nos troubles en nous rapportant à la mort du Christ, mais à quel point une telle expérience de libération est-elle garantie ? Il arrive fréquemment que l’expérience vécue contredise une telle attente.

La question du moyen par lequel cette idée se réalise concrètement dans nos vies reste ouverte dans l’esprit de Paul, et il lui apporte plusieurs réponses complémentaires. Comment concrètement se produit notre mort avec Christ et notre vie ressuscitée avec lui (Rm 6,8) ? C’est là l’objet des chapitres six à huit de cette épître aux Romains, la plus importante du point de vue de l’expression de sa théologie, en lesquels Paul essaye par plusieurs explications de décrire comment son Evangile opère dans nos vies réelles.

Nous pouvons préalablement résumer la situation ainsi : L’apôtre Paul a posé une équation qui correspond bien au paradoxe de la vie humaine : L’être humain est appelé à faire le bien, sa vie trouve son sens dans sa réalisation éthique, mais l’homme s’avère le plus souvent incapable d’attendre un tel objectif, de sorte que sa vie personnelle et communautaire est dominée par toutes sortes de maux et de désillusions. Le croyant ne peut pas se complaire dans le péché, car un tel laxisme est éthiquement intenable devant Dieu, mais pour être libéré du mal qui agit au fond de lui, il ne peut se fier prétentieusement à ses seules forces morales. Il s’agit donc impérativement de placer sa foi en la force libératrice de l’Evangile, par laquelle les puissances du mal, du péché et de la mort ont été anéanties dans la mort du Christ, mais cette libération ne s’exerce encore que partiellement dans la vie présente. C’est donc en la puissance de l’Evangile, et non en la sienne, que le croyant trouve sa délivrance, geste de décentration de soi qui l’invite à l’humilité.

La situation ainsi résumée pourrait supposer que la vie humaine est médiocre dans la plupart des cas, c’est-à-dire partagée entre le bien et le mal de façon confuse, sans qu’une priorité maligne ou bénigne ne puisse émerger et se développer dans la réalité. C’est du moins là son apparence la plus fréquente, telle qu’on l’observe d’un point de vue extérieur.

Des optiques de vie que tout oppose

Or l’apôtre Paul, dans la seconde partie de ce sixième chapitre (Rm 6,15-23), ébauche une première explication de la façon dont son Evangile opère dans la vie humaine : Il semble plutôt défendre l’hypothèse qu’il n’existe pas, d’un point de vue intérieur de celui qui vit l’expérience de la foi, une infinité de nuances possibles, mais plutôt deux optiques de vie opposées, chacune ayant tendance à se renforcer par elle-même lorsqu’on la pratique :

« Ne savez-vous pas qu’en vous mettant au service de quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice ? » (Rm 6,16). Observons d’abord, dans cette expression, que le péché et l’obéissance sont personnifiés. Le péché a un pouvoir et une volonté de conduire à la mort, et l’obéissance à la justice. Comment peut-il en être ainsi ?

Selon Paul, et c’est là sa principale différence d’opinion avec les idées juives, le péché et l’obéissance ne désignent pas seulement des actes que la Loi divine condamne ou prescrit, mais représentent deux intentions et deux orientations incompatibles de l’esprit humain.

Le choix de l’une ou l’autre perspective de vie produit un effet d’assujettissement : Qui se met au service de quelqu’un pour lui obéir, devient esclave de cette « personne », qu’il s’agisse du péché ou de l’obéissance. Selon Paul, nous pourrions dire que la prison du péché se referme d’elle-même sur qui y pénètre ; et il en va de même pour le choix de l’obéissance, qui tend à se transformer en motivation lorsque quelqu’un s’oriente vers la recherche de Dieu. En effet, dans la perspective de la foi, l’obéissance ne peut plus être seulement un devoir, que l’on accomplit par obligation, sans conviction. Elle s’inscrit dans la réalisation de soi-même en tant qu’être nouveau, éthique et spirituel. La motivation de devenir soi-même par souci de soi se trouve ainsi fusionnée avec la motivation altruiste de renoncer à soi-même par amour pour son prochain.

Il n’est donc pas possible, à long terme, de pratiquer parallèlement les deux voies qui se renforcent en s’excluant l’une l’autre. Le péché se comporte comme le vin consommé par un alcoolique, qui aura inévitablement tendance à le rendre de plus en plus dépendant de son addiction. Inversement, qui persévère dans une voie vertueuse aura tendance à renforcer cette vertu. Leenhardt affirme dans ce sens que « la foi et le baptême instituent […] une possibilité réelle de ne plus laisser régner le péché. L’esclavage du péché est brisé pour ceux qui s’unissent au Christ ; dans sa communion, ils participent aux puissances du Royaume ; ils se tournent vers Dieu ; ils cessent de vivre pour eux-mêmes » (p.95).

Nous pouvons parler de deux spirales, ascendante et descendante, entrainant à leur suite bonheur ou malheur, liberté ou dépendance. Néanmoins, l’apôtre Paul analyse avec finesse que le choix de l’obéissance produit aussi une forme positive d’esclavage, car qui y est engagé doit en permanence surveiller sa voie afin d’éviter de retomber dans la tentation du péché. La conversion, la transition d’une spirale à l’autre est ce qui demande le plus d’énergie, surtout lorsqu’il s’agit de se désolidariser du mal en vue du bien. Cette lutte de résistance intérieure est une première explication, par l’apôtre, de ce qu’il entend par être « morts au péché et vivants pour Dieu » (Rm 6,11).

Des exemples de la vie quotidienne permettent de bien saisir ces logiques adverses : Si ce matin, je me suis levé du mauvais pied, et que j’ai perdu ma matinée à trainasser dans une humeur maussade, il me sera fort difficile de commencer la seconde partie de la journée avec dynamisme et motivation, car cette spirale décourageante m’entraine vers le bas. Si au contraire, depuis quelques jours je me suis fixé des objectifs positifs et raisonnables que je parviens à atteindre et qui motivent mes journées, poursuivre sur cette lignée me sera plus aisé, même si maintenir cette attitude positive me demandera chaque jour des efforts. Le malheur entraine le malheur, et le bonheur entraine le bonheur.

La vie humaine est donc polarisée : Comme le dit Leenhardt, « l’homme libre de tout choix n’existe pas » (p.98). Être mort au péché et vivant pour Dieu (Rm 6,10) signifie donc que le dynamisme de la vie chrétienne nous accorde la force, d’abord faible, puis partielle et ensuite de plus en plus affirmée – mais jamais complète et avec d’innombrables rechutes – de résister et même de renoncer au péché. Dans ce sens, il n’y a pas de juste milieu ! Le baptême tel que Paul le définit nous entraine inévitablement dans un chemin de sanctification, au sein duquel nos résistances à la volonté divine s’amenuisent peu à peu, tandis que se développe notre être spirituel uni à Christ mort et ressuscité.

La conclusion du chapitre nous renvoie finalement à la vérité essentielle : Le progrès de la vie chrétienne ne provient jamais d’un effort de nos seuls mérites humains, ceux-ci ne produisent que déception sur déception ; mais il résulte du « don gratuit de Dieu », à savoir de « la vie éternelle en Jésus-Christ » (Rm 6,23) qui agit déjà en nous avant son avènement définitif. La grâce divine, manifestation de l’amour que Dieu nous porte, est toujours la source, le commencement, le centre et la destination de notre mouvement d’esprit. Amen

2 réflexions sur « Prédication : Morts avec Christ et libérés du péché, ou comment l’être nouveau est-il généré ? »

  1. Merci pour cette réflexion morale puissante et originale que vous a inspiré l’épître de Paul aux Romains.

    Je pense que la plus grosse difficulté pour le lecteur d’aujourd’hui résulte sans doute dans la définition que Paul donne du péché, qui semble s’inspirer surtout de sa lecture de Genèse 2 qui relie les notions de désobéissance d’Adam et Eve et de mort.

    Si j’avais une meilleure réponse que saint Paul à ce dilemme, je l’exprimerai évidemment tout de suite, quitte à contester Paul et même à me dire « athée » par rapport à ses vues. Mais justement, je ne le peux pas et la parade n’est pas facile, même en faisant appel à la psychanalyse, qui, avec la notion d’« inconscient » semble avoir encore chargé la barque, en quelque sorte…

    Ainsi, j’ai songé récemment à la différence entre l’attitude de celui ou celle qui fait du mal à autrui, mais qui se veut être «  de bonne foi », et celui qui est clairement de « mauvaise foi », mais n’est évidemment pas près de le reconnaître. Il est très difficile de s’en sortir et la notion d’inconscient n’est pas alors obligatoirement d’un grand secours.

    C’est pourquoi j’ai apprécié votre idée que Paul nous invite à « garder le désir, la volonté et l’espoir que le mal soit vaincu en nous-mêmes, afin de renoncer à nos passions égoïstes et agressives ». Avec l’idée positive du désir qui se confronte à l’épreuve du mal, on retrouve en effet un peu d’espoir…

    L’autre idée qui me paraît féconde dans votre réflexion est celle de la comparaison du péché et de la conduite addictive (qui est une problématique si actuelle et qui semble même généralisable), et que la motivation pour s’en sortir est absolument essentielle,  le malheur entraînant le malheur, et le bonheur entraînant le bonheur  …

    Quant à la dimension purement théologique préconisée par Paul, elle me paraît être un tel défi que j’ose à peine y songer. Mais peut-être que la question théologique du lien entre le Christ et l’Esprit-Saint, abordée par Fritz Lienhard dans son dernier ouvrage (« L’avenir des Eglises protestantes », Labor et Fides, 2022) pourra quelque peu m’aider ?

    Bien cordialement,

    Wilfred Helmlinger

  2. Merci bien cher Monsieur pour vos réflexions aimablement partagées. Oui, la compréhension de la pensée de Paul demeure fort étrangère à notre culture moderne, mais il est fort probable qu’elle ait été déjà tout aussi difficile à comprendre lors de sa première réception par les communautés de l’Eglise ancienne. Les épîtres pauliniennes du Nouveau Testament illustrent à quel point les malentendus et les déformations volontaires de la pensée de l’apôtre étaient tenaces. L’effort nécessaire aujourd’hui à la compréhension de la théologie de Paul ne disqualifie donc en aucune manière sa remarquable actualité. Cordiaux messages. Gilles B.

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